samedi 28 janvier 2017

> Des cartes de vœux… Turf

J'ai pioché ici ou là dans différentes boîtes d'archives pour en ressortir d'anciennes cartes de voeux de Bande Dessinée : cela ira peut-être un peu dans toutes les directions graphiques ?…

Le but est d'en montrer une (voire plusieurs) par jour, et ce jusqu'à la fin du mois puisque que l'on peut présenter ses vœux jusqu'au 31 janvier !…
J'ai moi-même envoyé mes propres vœux si souvent au tout dernier moment, que l'intégralité du mois n'y suffisait jamais !

Au tour de Turf !
Qui s'amuse toujours pour présenter ses vœux avec son univers de La nef des fous

Turf pour ses vœux personnels — sans fil dentaire
Impression en quadrichromie — 1998

Turf pour ses vœux personnels — avec fil dentaire
Impression en quadrichromie — 1998

Turf pour ses vœux personnels — Flipper
(sans le dauphin…) — 1997

Turf pour ses vœux personnels — Flipper
(ans le dauphin — 1997



Bonne Année 2017 !!!
Que cette année soit Belle, Merveilleuse et remplie de sérénité…
Santé et prospérité !
Mes meilleurs vœux de bonheur pour cette nouvelle année !!!



Valéry Ponzone


vendredi 27 janvier 2017

> Des cartes de vœux… André Juillard

J'ai pioché ici ou là dans différentes boîtes d'archives pour en ressortir d'anciennes cartes de voeux de Bande Dessinée : cela ira peut-être un peu dans toutes les directions graphiques ?…

Le but est d'en montrer une (voire plusieurs) par jour, et ce jusqu'à la fin du mois puisque que l'on peut présenter ses vœux jusqu'au 31 janvier !…
J'ai moi-même envoyé mes propres vœux si souvent au tout dernier moment, que l'intégralité du mois n'y suffisait jamais !

Seulement six cartes de vœux d'André Juillard : j'en ai tellement de différentes, pour ses vœux personnels, ou bien encore pour JMK (et, pourtant je ne les ai pas toutes malheureusement !!!), que j'ai préféré me limiter : deux pour Desbois, deux pour JMK et deux pour Juillard lui-même…

Juillard pour la Galerie Escale à Paris
Impression en sérigraphie — 1990

Juillard pour la Galerie Christian Desbois
Impression en quadrichromie — 2003

Celle-ci relève de la prescience, ou du rêve : reçue au mois de janvier 1998 pour une finale qui n'a eu lieu qu'en été 1998 !
Bravo à l'artiste…

Juillard pour JMK
Impression en quadrichromie — 1998

Quand Blake et Mortimer optent pour une bonne pipe en tandem au coin du feu : le romantisme est absolu chez nos classiques de l'école Belge, avec ce joli sapin de Noël et ses boules bien rouges, les deux bougies fièrement dressée qui pétillent sur la cheminée…
Damned de by Jove : je crois bien reconnaître l'église de Megève dans l'encadrement de la baie vitrée…

Juillard pour JMK
Impression en quadrichromie — 2005

Juillard pour ses vœux personnels
Impression en quadrichromie — 1995

Juillard pour ses vœux personnels
Impression en quadrichromie — 2003





Bonne Année 2017 !!!
Que cette année soit Belle, Merveilleuse et remplie de sérénité…
Santé et prospérité !
Mes meilleurs vœux de bonheur pour cette nouvelle année !!!



Valéry Ponzone


jeudi 26 janvier 2017

> Corto Maltese et la Guerre d'Espagne…

Depuis fort longtemps court une légende bédéphilo-urbaine sur la mort de Corto Maltese qui serait survenue pendant la Guerre d'Espagne (1936-1939) : version répétée, modifiée, transformée, ais surtout  mal interprétée, et propagée par tellement de lecteurs de ce monument de la Bande Dessinée mondiale…

Récemment, lisant par curiosité deux séries de BD de genre publiées chez Delcourt, dont une sur fond d'uchronie (j'adore les uchronies… a priori), je suis tombé sur deux pages dans lesquelles Corto Maltese est présent.

L'une de ces séries est dessinée par Kordey sur scénario de Pecau (il faut avoir lu Smoke de Kordey !) : Corto Maltese passe devant le peloton d'exécution, en 1937, à Barcelone…

Kordey+Pecau — Histoire Secrète tome 15
La chambre d'Ambre — Édition Delcourt, 2009

L'autre est dessinée par Calvez, toujours sur scénario de Pecau : il s'agit de l'uchronie (très décevante) dont je parlais : après que l'Allemagne ait remporté la Bataille de la Marne et sur fond de Révolution russe, dans laquelle les anarchistes français ont la part belle.
Corto Maltese est le marin qui livre des explosifs (pour les anglais !) aux français impliqués dans cette Révolution…

Calvez+Pecau — Jour J tome 04
Octobre noir — Édition Delcourt, 2010

Certains lecteurs s'appuient sur des pages de Bande Dessinée, hommages à Corto Maltese en les ayant mal lues, d'autres sur ce qu'ils pensent avoir lu / entendu ici ou là.
Cette planche de Giardino datant de 1981 situe la scène du peloton d'exécution à Malaga en février 1937 a dû beaucoup faire jouer l'imagination des uns et des autres…
Pourtant, cette page très fine et intelligente, est très elliptique puisque l'on ne voit absolument pas Corto Maltese vraiment mort, et, plus encore, ce que dit Bouche Dorée est assez explicite sur ce qui est vraiment et ce qui peut paraître réel
Mais, Corto Maltese est l'une des très rares séries qui doit vraiment faire travailler l'imagination de ses lecteurs et la faire voyager dans les limbes des fables dont il est le prolongement naturel…

Max Fridman, Hommage à Corto Maltese par Giardino
Version française publiée dans (A SUIVRE)


Max Fridman, Hommage à Corto Maltese par Giardino
Version italienne

Une lettre d'introduction à la première édition italienne de La Ballade de la Mer Salée (Une ballata del mare salato — 1967 : remarquez le sens différent entre le titre original italien et le titre français, par le changement de déterminant entre les deux) qui n'était malheureusement pas reprise ni dans la première édition française de 1975 chez Casterman, ni dans les nombreuses ré-impressions postérieures d'un titre de fonds, contredit depuis le début cette version de la mort éventuelle de Corto Maltese pendant la Guerre d'Espagne !
C'est dans cette lettre, citant elle-même une autre lettre écrite par Pandora, que l'on apprend dès le début qu'un Corto Maltese âgé se repose dans le jardin de la maison, le regard éteint, perdu au loin et peut-être plongé dans les souvenirs de tout ce qu'il a vécu durant cette vie plus que remplie, alors que son ami Tarao vient de mourir…

Hugo Pratt — Corto Maltese, Una ballata del mare salato
Version italienne

Cette lettre fut — enfin — reprise par Casterman en 1989, dans la première édition en couleurs de La ballade de la Mer Salée, reliée avec jaquette.
Il est noter qu'elle était déjà présente dans les éditions réalisées par J'ai Lu en 1986 : soit bien avant l'éditeur principal de Corto Maltese !
On la trouve enfin dans l'édition grand format noir&blanc (fac similé des originaux : seulement pour ce qui concerne le dessin en fait : le texte original étant en italien sur les originaux !) éditée pour l'anniversaire des 40 ans de la première publication de Corto Maltese dans la revue italienne Sergent Kirk chez Ivaldi : cette lettre était présente en tiré à part, coincée entre les premières gardes du livre…

Cette fameuse lettre qui, si tous les lecteurs avaient pu en avoir connaissance dès la première édition de Corto Maltese en français, aurait évité toutes ces dérives de l'imagination de toutes ces générations de lecteurs… Savoir que le personnage dont on lit les histoires a vieilli tranquillement, permet d'être rassuré quant à son destin, sachant toutes les aventures incroyables qu'il traverse, et, davantage, le caractère épouvantable et les menaces répétées de Raspoutine

Par acquis de conscience j'ai envoyé un message à ce sujet à Dominique Petitfaux, qui est la référence incontournable pour tout ce qui se rapporte à Hugo Pratt…
Il a eu la gentillesse de me répondre de façon précise, et a même remis mon esprit dans la bonne direction à propos d'un aspect que je prenais un peu trop au premier degré…

« Cher Valéry,

Pour répondre à la question que tu me poses, le plus simple est que je recopie ce que j’ai écrit dans «De l’autre côté de Corto» (édition de 2012, pages 33 - 34 ) :

En juillet 1936 commence la guerre civile espagnole (qui durera jusqu’en mai 1939). Corto s’enrôle dans les Brigades internationales ; Pratt m’a précisé qu’il avait notamment combattu en compagnie de John Cornford (fils de la poétesse anglaise Frances Crofts Cornford, elle-même petite-fille de Darwin), qui fut tué en Espagne. Tout le monde (y compris Pratt) perd ensuite la trace de Corto Maltese. Dans « Les Scorpions du désert », Cush, en janvier 1941, dit à propos de Corto Maltese : « Il paraît qu’il a disparu pendant la guerre d'Espagne »; on apprend aussi que Corto a envoyé d’Espagne à Cush un faucon, Al-Andaluz.
(…)
Hugo Pratt — Les Scorpions du désert page 97
Éditions Casterman

Hugo Pratt — Les Scorpions du désert page 108
Éditions Casterman

Le verbe « disparaître » étant ambigu, beaucoup de lecteurs, voire de critiques de bandes dessinées, ont imaginé que Corto Maltese était mort au cours de la guerre d’Espagne. Ses admirateurs et admiratrices peuvent être rassurés : il n’en est rien. Pratt me l’a confirmé, mais cela était implicite dans son introduction à « La Ballade de la mer salée » (longtemps absente, il est vrai, des albums français). Ce texte se compose d’une lettre qui cite une autre lettre (dont la date n’est malheureusemet pas précisée) écrite par Pandora. On y apprend que Corto et Tarao, âgés, sont allés vivre près de Pandora et qu’ils sont considérés par ses enfants comme des « oncles ».

Si tu te procures « De l'autre côté de Corto », tu auras encore beaucoup d’autres précisions et réflexions sur cette question. J’ai également étudié en détail cette lettre d’introduction dans le n°5 nouvelle série (janvier 2013) de « Bananas ».      
(…)
Ce que Pratt veut dire par « dernière guerre romantique », c’est que certains se sont engagés dans la guerre d’Espagne de façon romantique, pour défendre leurs idéaux, alors qu’ils auraient pu rester à l’écart, car elle ne les concernait pas directement. Ce n’est pas la guerre elle-même qui est romantique, Pratt connaissait trop la guerre pour la voir comme cela.  »
Dominique Petitfaux (janvier 2017).

Voilà une mise au clair qui a le mérite de l'être vraiment, et de savoir que tout cela est déjà présent de façon explicite dans les deux ouvrages cités par Dominique Petitfaux, que je remercie encore une fois chaleureusement pour ses réponses détaillées et précises…

Voici la lettre dont il est question, que les lecteurs francophones ont dû attendre près de 15 ans pour la découvrir : encore fallait-il racheter un livre qu'ils avaient peut être déjà en version noir et blanc, ce qui n'était pas forcément envisageable…
J'ai moi-même la première édition du livre de Petitfaux dont il est question dans sa réponse, De l'autre côté de Corto, mais je n'ai pas racheté l'édition de 2012 — même si augmentée — au prétexte qu'il faudrait tout racheter, sinon on n'en finit plus. On a tendance à considérer comme déjà dans la bibliothèque ce qui est ré-édité par l'éditeur, même si la nouvelle édition devrait logiquement remplacer l'ancienne dans ce genre de cas…
Économiquement parlant, il vaut tout de même mieux acheter d'autres nouveaux livres que x fois le même à chaque ré-édition…
Ce serait bien que Casterman mette cette lettre à disposition des lecteurs sur son site en haute définition, afin que chacun puisse l'imprimer si l'envie lui prend, et la glisser dans son ancienne édition de La ballade de la Mer Salée.
D'autres éditeurs pourraient de leur côté utiliser ce moyen vraiment interactif d'offrir des documents annexes, collectors ou simplement complémentaires aux livres qu'ils éditent : un bon moyen de donner envie aux lecteurs d'aller sur leur site et d'agrémenter leurs Bandes Dessinées…


Hugo Pratt — Corto Maltese, La ballade de la Mer Salée
Éditions Casterman couleurs — 1989


Indépendamment de cette soit-disant mort de Corto Maltese pendant la guerre d'Espagne — qui ne fut donc qu'une disparition — il est difficilement compréhensible (voire impardonnable) que Casterman ne l'ait pas incluse dès les premières éditions de La ballade de la Mer Salée, puisqu'elle était dans l'édition italienne originelle et participe grandement à la légende du personnage, présenté ici comme réel, Pratt n'étant que l'auteur ayant recueilli le récit de cette ballade !
Pratt se présentait comme ce que sont véritablement les créateurs : un passeur…

Cette légende ou une façon très agréable de brouiller les piste, de donner un parfum de réel à la fable : cela était déjà le cas dans les premiers livres en langue française de Corto Maltese édités par Publicness, avec cette introduction et la présentation des personnages de l'histoire appuyée par des photos de Hugo Pratt en leur compagnie…

Si Hugo Pratt n'était que l'auteur ayant recueilli le récit de La ballade de la Mer Salée, n'oublions pas — cela est si important et, surtout si beau et si poétique — que le narrateur de cette grande et magnifique fable est l'océan Pacifique : 
"Je suis l'océan Pacifique et je suis le plus grand de tous les océans."(…)

Ainsi commença cette aventure, un 1er novembre 1913… de qui allait devenir l'une des plus extraordinaires séries de la Bande Dessinée mondiale.



Valéry Ponzone


mercredi 25 janvier 2017

> Grand Prix de la Ville d'Angoulême 2017 pour Cosey

Je m'attendais à Chris Ware qui a été une révolution absolue dans la Bande Dessinée Internationale— tant pour la forme que pour le fond — et, au bout du suspense,  c'est Cosey, qui a été une révolution dans ma perception de la Bande Dessinée quand j'étais… adolescent !!!…

Il faut avouer que les révolutions de palais d'Angoulême rendent toujours les choix de ces prix un peu étranges, non pas que l'ensemble de l'œuvre et la carrière de Cosey ne le méritent pas.
Mais, bon, tout de même : Chris Ware.
Il faudrait revenir sur Terre.
Chris Ware… W-A-R-E.

Plus il y a de sorties de livres, moins les prix semblent nombreux comparativement à il y a quelques années et, surtout, il serait peut-être temps d'instaurer un Grand Prix de la Ville d'Angoulême pour les auteurs francophones, et un autre du même niveau pour les auteurs de langues étrangères qui sont ou ont été traduits en français, donc connus ou connaissables
Parce que à ce rythme ci, comme le nombre d'auteurs a largement augmenté au fil des ans, sans parler de certains revenus. dans le giron de la Bande Dessinée puisque ne gagnant plus des fortunes ailleurs, Angoulême risque de passer de plus en plus à côté de grands auteurs méritant largement ce Grand Prix, qu'ils soient plus connus du grand public ou plus alternatifs…

Des frères Hernandez à Clowes, Burns ou Chris Ware, Tomine, ou Baudoin, Bourgeon, Loustal, De Crécy, Turf, Davodeau, David B., Emmanuel Guibert, Frédérik Peeters (un peu tôt, mais bientôt),  Larcenet (un peu trop tôt mais bientôt), Rabaté, Alan Moore, Manara, Mattotti, Giardino, Gibrat, Carlos Gimenez, Jodorowsky, Blain (un peu trop tôt mais bientôt), Matsumoto…

Et pourquoi ne pas faire trois Grands Prix puisque nos sociétés seraient fondées sur la Trinité ?
- Grand Prix de la Ville d'Angoulême pour un auteur francophone pour l'ensemble de son œuvre
- Grand Prix de la Ville d'Angoulême pour un auteur non francophone pour l'ensemble de son œuvre
- Grand Prix de la Ville d'Angoulême pour un scénariste pour l'ensemble de son œuvre

C'et sidérant qu'en 2016 on en soit à encore encore à un système artisanal qui ne cesse de changer depuis des années dans son mode même d'attribution.
De changer, pas d'évoluer ou de s'adapter, et souvent sous la pression de la profession qui sent bien qu'il y a quelque chose de pourri au royaume de la Bande Dessinée : qui manquerait d'esprit Républicain ?!…

Il y eut pendant longtemps des prix par genre, qui rapprochaient la Bande Dessinée d'autres médiums, comme le cinéma pour parler du principal : la différence étant qu'Angoulême mélange plus les genres : festival international mais aussi remise des principaux prix annuels de la Bande Dessinée.
On pense aux César mais on est plus proche de Cannes, et en même temps, Cannes est un festival, donc très différent de l'esprit des César et d'Angoulême…
Angoulême mélange les deux sans réussite mais tout en étant important. Un peu complexe tout cela.
Je ne sais pas ce qui a poussé à faire et ces prix fauves et à en réduire le nombre, alors que la Bande Dessinée a connu un développement — tout au moins quantitatif — hors du commun en seulement deux décennies.

Il serait peut-être temps de revenir aux fondamentaux et de récompenser les différents aspects de la Bande Dessinée dans son ensemble avec des prix par genre, qui permettraient aussi, même par vote, naturellement d'embrasser le prisme du monde de la Bande Dessinée : un peu comme à San Diego (USA) par exemple ?…

Des prix qui n'oublieraient pas les aspects technique de l'édition pour la meilleure mise en couleurs, voire de la meilleure maquette, de la meilleure édition d'art (…), sans oublier des domaines comme le lettrage ou la traduction : sans tomber non plus dans des travers dignes de nominations de colonels dans certaines dictatures, en donnant — par exemple — un prix pour le meilleur papier ! Il ne faudrait pas oublier le nouvel aspect du numérique, avec aussi bien ses adaptations plus ou moins bien réussies, et ses blogs d'auteurs…

Il y a des articles un peu partout à propos de Cosey : des quotidiens comme Le Soir (de Bruxelles) ou 24 heures (Suisse) maitrisent davantage leurs sujets…
Par contre celui de Libération démontre une nouvelle fois que son rédacteur ne connait pas trop la Bande Dessinée dans son ensemble, dans sa richesse, ou bien alors très récente et très orientée (même quand on n'apprécie pas un auteur, ce qui est son droit, on veille à mieux écrire et maîtriser un tant soi peu son sujet…), entre son commentaire sur Hermann  et ce qu'il écrit sur Cosey, dont il ne connait pas vraiment l'œuvre : un journaliste capable d'écrire qu'il lui est impossible de terminer un seul Jonathan (qui se lit en moins de 15 minutes en prenant vraiment son temps) me laisse dubitatif… Il devrait laisser sa place à quelqu'un capable de parler ou d'écrire plus correctement sur la Bande Dessinée, et tout au moins capable de terminer une Bande Dessinée standard de 46 pages couleurs, d'un auteur tout simplement classique…

Voici  à mes yeux, les trois titres indispensables de Cosey…
Je pourrais y ajouter deux autres tirés de la Collection Aire Libre : Orchidea et Joyeux Noël May !.

Quand je lisais Jonathan, dans les pages du Journal Tintin, mes yeux s'écarquillaient car cela ne ressemblait vraiment à rien d'autre — placé entre Chick Bill, Ric Hochet et autres séries de Derib  ou Hermann — ne serait-ce que pour le cadre du décor dans lequel Cosey avait choisi de planter pinceaux et plumes : le Népal, le Tibet, l'Himalaya…

Mon Jonathan préféré est et reste le cinquième : L'espace bleu entre les nuages. Je sais que la plupart  de se lecteurs préfèrent souvent Kate, cette jolie histoire d'amour (toile de fond des deux gros morceaux suivants) plus touchante à leurs yeux. Peut-être ont-ils découvert Jonathan un peu plus tard ?  L'espace bleu ente les nuages— outre son rapport la peinture impressionniste, et, ce rêve ultime de peintures qui n'existent pas — est aussi, et avant toute chose une histoire d'amour…

Cosey fait partie de tous ces artistes qui peuvent remercier Proust pour sa Recherche du temps perdu !… C'est certainement pour cela qu'il fat partie de ces auteurs madeleines aux yeux de beaucoup de lecteurs de Bande Dessinée, mais aussi pour bon nombre de ses collègues auteurs de Bande Dessinée, qui sont parfois aussi lecteurs ?…

La quête de ce qu'il y a de meilleur dans la Nature Humaine avec de beaux sentiments bien palpables semble être le maître mot des récits de Cosey depuis toujours… Peut-être trouvera-t-il — enfin —  ce meilleur un jour prochain ?
En tout cas il a d'ores et déjà trouvé la récompense suprême du petit monde de la Bande Dessinée francophone…


Jonathan Tome 5 — L'espace bleu entre les Nuages
Éditions Le Lombard, 1980

Jonathan Intégrale Tome 2 avec L'espace bleu entre les Nuages
Éditions Le Lombard

Un titre à double référence : Proust et JM Barrie…
Excusez du peu, pour un long récit parus à l'origine en deux volumes et se déroulant en Suisse…
La couverture du tome 1, devenue celle du volume intégral est graphiquement incroyable, la revoyant maintenant. Loin, très loin des principes de certaines collections avec personnages — de préférence féminins — en plan américain etc.
Cette trace en diagonale dans le format du livre avec blanc dominant : très fort !

À la recherche de Peter Pan — Tome 1
Éditions Le Lombard — 1984

À la recherche de Peter Pan — Tome 2
Éditions Le Lombard — 1985

À la recherche de Peter Pan — Intégrale
Éditions Le Lombard

Encore un titre en  référence : à un très beau film de Roberto Rossellini…

Le Voyage en Italie — Tome 1
Collection Aire Libre — Éditions Dupuis — 1988

Le Voyage en Italie — Tome 2
Collection Aire Libre — Éditions Dupuis — 1988

Le Voyage en Italie — Intégrale
Collection Aire Libre — Éditions Dupuis



Valéry Ponzone


mardi 24 janvier 2017

> Des cartes de vœux… Dupuy Berberian

J'ai pioché ici ou là dans différentes boîtes d'archives pour en ressortir d'anciennes cartes de voeux de Bande Dessinée : cela ira peut-être un peu dans toutes les directions graphiques ?…

Le but est d'en montrer une (voire plusieurs) par jour, et ce jusqu'à la fin du mois puisque que l'on peut présenter ses vœux jusqu'au 31 janvier !…
J'ai moi-même envoyé mes propres vœux si souvent au tout dernier moment, que l'intégralité du mois n'y suffisait jamais !

Au tour des Dupuy Berberian avec ces quelques cartes de vœux…

Dupuy-Berberian pour des pingouins
2 cartes versions couleurs différentes
Impression en quadrichromie — 198?

Dupuy-Berberian pour les Éditions Magic Strip
Impression en quadrichromie — 1986

Dupuy-Berberian pour les Éditions Anagraphis
Impression en sérigraphie — 198?

Dupuy-Berberian pour les Éditions Les Humanoïdes Associés
Impression en quadrichromie — 1994

Dupuy-Berberian pour Brochet Hervieux
Impression en sérigraphie— 1997

Celle-ci pour amuser la galerie… pour mézigue.
Nous sommes encore au XXème siècle !…
C'est Charles Berberian qui a fait seul ce dessin of course, et devant moi d'ailleurs, en direct, ce qui m'avait impressionné. Je n'ai vu que peu de dessinateurs (je ne parle pas d'une séance de signature !) dessiner, créer en direct devant moi… Il faut être sûr de soi et ne pas être dans les manies qui pousseraient à dessiner / créer sans spectateur !…
François Avril le faisait régulièrement quand j'étais dans son atelier, avec le coursier de Libération qui allait arriver d'une minute à l'autre (on passe par internet maintenant) et sortant son sèche-cheveux magique au tout dernier instant pour sécher les acryliques toutes fraîches…

Je suis arrivé tranquillement chez Charles Berberian ce matin là, à l'heure où nous avions rendez-vous, et évidemment, comme il n'avait pas fait le dessin, aucune inquiétude à avoir : il me l'a fait tout en discutant de choses vraiment  banales, ou alors que je me plongeais avec délice dans ses bibliothèques plutôt très riches…
Ça allait  être mes derniers mois à la Librairie Lutèce 1 dont j'étais responsable : on va dire qu'il a figé  cette époque et ce coin à l'angle de la rue Monge et de la rue Cardinal Lemoine, dans le 5ème arrondissement parisien…

Dupuy-Berberian pour Valéry Ponzone
Impression en offset— 1997

Dupuy-Berberian pour Valéry Ponzone
Dessin original à l'encre de Chine — 1997

Cette carte est très postérieure à la réalisation du dessin dont ce n'était pas le sujet !…
Le dessin avait été fait à l'origine par l'exposition des 10 Ans de la Librairie Super Héros et c'était le seul qui m'avait plu… Daniel — le boss de Super Héros — me l'a demandé quelques années plus tard pour en faire un carte de vœux, que voici, en sérigraphie…
Je préfère tout de même la version d'origine à cette version mise en couleurs : affaire de goût !!…

Dupuy-Berberian pour la Librairie Super Héros
Impression en sérigraphie— 1997

Dupuy-Berberian pour les 10 Ans de la Librairie Super Héros
Dessin original— 1993




Bonne Année 2017 !!!
Que cette année soit Belle, Merveilleuse et remplie de sérénité…
Santé et prospérité !
Mes meilleurs vœux de bonheur pour cette nouvelle année !!!



Valéry Ponzone